Foucauld, un des jeunes handicapés du groupe d’Agapetos aux JMJ de Lisbonne.
Des Jeunes d’Agapetos à Lisbonne
Avec quelques jeunes d’Agapetos (un camp habituellement organisé l’été à la Maison Saint Jean), Foucauld et frère Jean-Paul sont partis aux JMJ avec le diocèse de Nantes, dans un groupe de 58 personnes, celui de la Pastorale des Personnes Handicapées. Foucauld a 20 ans. Ce furent ses premières JMJ. Voici ses impressions recueillies par frère Jean-Paul avant de quitter Lisbonne.
« J’ai adoré faire tant de rencontres, et il y avait un nombre incroyable de fidèles, avec plein de différences.
J’ai fait l’expérience qu’on peut se comprendre même si on ne parle pas la même langue. Par exemple, je peux apprendre à dire : « Posso comer uma fatia de bolo? »[1] Quand on leur parle dans leur langue, on leur fait plaisir, et ça fait une petite rencontre.
On est allé au jardin botanique de Lisbonne, et on y a rencontré « la Route des Sourires » de Lyon. Leur joueur de saxophone m’a demandé ce que je voulais chanter. J’ai répondu : ̶ « Santiago ! » On a bien rit ! C’était aussi une belle rencontre. »
[1] « Est-ce que je peux manger une part de gâteau ? » C’est la phrase la plus longue qu’on ait essayé d’apprendre dans l’espoir de la redire à nos hôtes, si gentils et si touchés par nos efforts.
Le courage de Foucauld à la rencontre du Saint Père
Foucauld a constaté que ce nombre fabuleux de jeunes peut aussi avoir ses inconvénients.
« Il y avait beaucoup de monde pour arriver au lieu de la veillée. Et.. ça me faisait peur… à l’idée de me perdre… Je n’arrivais plus à bouger. Je ne pouvais plus me contrôler. Il a fallu que je sois très courageux pour faire confiance, pour accepter de descendre du car, et pour marcher avec tout le monde. À ce moment-là, j’ai fait confiance en la sainte famille : Marie, Joseph, Jésus…
Après tout cela, à la messe, j’ai été bien récompensé par l’encouragement du Saint Père, quand il a dit, comme le Christ sur la montagne après la Transfiguration : « N’ai pas peur ! »
Maintenant, je suis à l’aise avec le Saint Père, j’ai l’impression de l’avoir rencontré. Il m’a touché au cœur parce qu’il est très courageux. »