Aux alentours de l’Ascension, les jeunes de l’école de vie ont fait une expérience particulière… Ils ont rejoint une communauté qui a pour vocation de vivre de la mendicité quotidiennement, les « petits frères et soeurs de l’Agneau », à Marseille, pour vivre ce que l’on appelle une route mendiante. Le principe? Vivre un pèlerinage vers Notre Dame du Laus en deux jours, en stop et en mendiant repas et logement ! Une riche expérience, comme en témoignent quelques jeunes :
— J’ai été touché par l’expérience d’écouter les difficultés des personnes rencontrées et de donner un témoignage de ma vie. (Alexandru)
— Pendant cette route mendiante, j’ai expérimenté la bonté de la providence et la surabondance de l’amour de la sainte Vierge envers nous. Ce n’est pas nous qui annonçons le Christ, c’est le Christ qui annonce le Royaume à travers nous, humbles mendiants de son amour. (Jeanne)
— Pour moi, avoir l’opportunité de témoigner m’a aidé à voir mon reflet dans chaque rencontre et découvrir que si je ne m’abandonne pas entre les mains de Dieu, je ne vis pas une relation en vérité avec Lui. (Elena)
— Le simple fait d’âtre accueillis par des personnes aussi simplement et gentiment m’a remise en question : moi, à leur place, aurais-je été capable d’accueillir des inconnus à ma table, préparer tout un repas, changer mon programme pour être à l’écoute de mon prochain et être à son service? … Il suffit de s’abandonner à Dieu, de Lui faire confiance car Il est là, et la vie qu’il nous offre est un vrai cadeau ! (Adélaïde)
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Jeanne :
Pendant cette route mendiante, j’ai expérimenté la bonté de la Providence et la surabondance de l’amour de la Sainte Vierge envers nous. Bonté de la Providence qui nous a fait plein de petits clins d’oeil.. Ainsi, une soeur qui rêvait de manger un McDo depuis son entrée dans la vie religieuse s’est vue offrir un McDo dès son premier stop sans parler de ce désir ! Et la Providence nous a fait rencontrer les bonnes personnes, qui avaient besoin de parler et d’entendre parler de Dieu, en se servant de nos galères ! Surabondance de l’amour de la Sainte Vierge, qui nous a organisé à travers la prévoyance de nos hôtes un pèlerinage « forcé » : Notre Dame de la Salette, en plus du Laus… Elle voulait vraiment qu’on aille la rencontrer gratuitement, qu’on se laisse conduire sans chercher à ‘‘forcer’’ à faire de la mission ce jour-là… notre mission, là, c’était de nous abandonner dans l’humilité, d’accepter de ne pas rencontrer des gens qui ne croient pas en Dieu ce jour-ci, de prendre soin de nous, ou de laisser la Vierge prendre soin de nous avant de prendre soin des autres en annonçant le Christ !
Ce n’est pas nous qui annonçons le Christ, c’est le Christ qui annonce le Royaume à travers nous, humbles mendiants de son amour… En se faisant plus petit que l’autre, on expérimente sa soif, dont on est conscient ou pas, mais aussi et surtout notre propre soif d’amour, et notamment de l’amour de Dieu. Dieu est un mendiant, Il frappe à la porte de notre coeur, ouvrons Lui !
Valentin :
Ce qui m’a le plus marqué a été de vivre l’évangile textuellement. Annoncer la parole dans la pauvreté au grès de la Providence. De ne pas choisir un type de personne, mais juste annoncer aux personnes ayant un coeur ouvert.
Nous avons été hébergés la nuit du vendredi au samedi par Michel et Agnès dans un tout petit village dans la montagne, la Roquebrussane. Ils ont ouvert leur porte sans hésitation et je crois que c’est plutôt eux qui nous ont évangélisés. Ce couple part tout les matins récupérer les invendus des supermarchés pour les redistribuer aux séminaire et communautés religieuses. Michel donne aussi des soins gratuits aux personnes sans ressource. Ce qui lui permet d’exercer son ancien métier d’infirmier. Du coup, ils connaissent tout les noms de tout les prêtres et frères et soeurs de Toulon. C’est assez marrant.
Elena :
Presque toutes les rencontres que j’ai faîtes se sont passées avec des croyants catholiques plutôt pratiquants, mais qui n’ont pas vraiment confiance en Dieu, et ils ont été étonnés de notre abandon à la Providence pour trouver notre nourriture, logement ou encore transports. Pour moi, avoir l’opportunité de témoigner m’a aidé à voir mon reflet dans chaque rencontre et découvrir que si je ne m’abandonne pas entre les mains de Dieu, je ne peux pas avoir une relation en vérité avec Lui.
Louis:
Cette route mendiante est vraiment une belle occasion de se laisser abandonner à la Providence, ce qui n’est pas toujours très facile. Prière, espérance, confiance et patience sont donc de mise !
Le petits frères et soeurs de l’Agneau ont été pour moi un beau témoignage en tout cela, ajouté à leur humilité.
Le Seigneur m’a montré et appris l’audace de parler de Lui et de témoigner, même s’il ne m’a pas été facile de faire du porte à porte. Mais Il m’a permis le dialogue à la mission avec audace ! Dans le quotidien.
Je rends grâce pour le cadeau que m’a fait Marie en me permettant d’aller jusqu’à la Salette pour la voir et découvrir ce beau lieu où elle est apparue.